Les 10 plus belles voix féminines d’Irlande
La scène musicale irlandaise regorge d’innombrables artistes de grands talents, en particulier des chanteuses aux voix exceptionnelles. Des voix envoûtantes qui vous donnent des frissons dans l’échine et vous font monter les larmes aux yeux ! Voici une sélection (subjective évidemment !) de 10 voix irlandaises issues de la scène traditionnelle, folk, rock ou de la variété irlandaise qui apporteront quelques minutes de bonheur à vos oreilles !
Mary Black
Né en 1955 à Dublin, Mary Black compte depuis les années 80 parmi les chanteuses les plus populaires d’Irlande. Issue d’une famille de musiciens (son père est joueur de fiddle, sa mère chanteuse, ses frères font partie d’un groupe, The Black Family, alors que sa soeur Frances Black est une chanteuse connue en Irlande), elle chante dès l’âge de 8 ans avec ses frères dans les pubs de Dublin. Dans les années 70 elle fait partie du groupe folk General Humbert avant d’intégrer le groupe traditionnel irlandais De Dannan entre 1984 et 1986, tout en menant une carrière solo entamée par un premier album sorti en 1982 et déjà salué par la critique. Depuis 1986 elle se consacre à sa carrière solo et remporte un grand succès en Irlande et aux États-Unis, récompensée à de multiples reprises du titre d’interprète féminine irlandaise de l’année. Elle a également participé dans les années 90 aux deux compilations A woman’s heart avec 5 autres chanteuses et musiciennes irlandaises, parmi lesquelles sa soeur Frances, Dolores Keane (voir plus bas) et la musicienne Sharon Shannon. Cet album a le record de ventes en Irlande (750 000 copies vendues, à rapporter aux 5 millions d’habitants que compte l’Irlande !). Mary Black compte aujourd’hui près de 15 albums studio. Pour la petite histoire, sa voix était considérée comme si pure par le magazine What Hi-Fi ? qu’elle était utilisée comme référence pour comparer la qualité des systèmes Hi-Fi !
Enya (Brennan)
Eithne Patricia Ní Bhraonáin, Enya Brennan sous sa forme anglicisée, plus connue sous le pseudonyme de Enya, est née en 1961 à Gweedore dans le comté de Donegal dans une famille parlant le gaélique et très impliquée dans la musique traditionnelle irlandaise. Ses frères et soeurs ont d’ailleurs fondé dans les années 70 le groupe folk Clannad, un des groupes irlandais les plus connus dans le monde. Enya a été membre du groupe entre 1980 et 1982 avant d’entamer une carrière solo. Une carrière qui décolle en 1988 avec l’album Watermark et le célèbre morceau Orinoco Flow (et son refrain “Sail Away ! Sail Away ! Sail Away !”). L’album se vendra à 13,6 millions d’exemplaires dans le monde ! 30 ans plus tard, avec plusieurs Grammy Awards et une dizaine d’albums studio au compteur (le dernier en 2015, Dark Sky Island), on estime que Enya a vendu 80 millions de disques, ce qui en fait un des plus gros vendeurs de disque en Irlande. Ses chansons sont régulièrement utilisées dans des films, le plus célèbre étant sans doute Le seigneur des anneaux, qui colle particulièrement bien avec le style unique de Enya, qualifié par beaucoup de new age, qui vous transporte dans un univers fantastique.
Karan Casey
Née en 1969 dans le comté de Waterford dans le sud-est de l’Irlande, Karan Casey suit des études de musique à Dublin à partir de 1987. Elle se produit alors dans des cabarets de Dublin, chantant essentiellement du jazz et du folk. C’est d’ailleurs pour étudier le jazz qu’elle s’installe à New York en 1993. Elle fréquente les sessions de musique irlandaise puis fait partie en 1994 des membres fondateurs du groupe Solas, un des grands noms de la musique irlandaise aux États-Unis. Sa voix au timbre si particulier est alors indissociable de l’identité du groupe. Karan Casey quitte Solas en 1999 pour retourner en Irlande et poursuivre une carrière solo entamée en 1997 avec un premier album Songlines. Elle compte aujourd’hui 7 albums studio à son actif, le dernier, Two More Hours sorti en 2014, et vit dans le comté de Cork.
Lisa Hannigan
Née en 1981, Lisa Hannigan a grandi dans le comté de Meath avant de rejoindre Dublin à 18 ans pour étudier l’anglais et l’histoire de l’art à Trinity College. Lors d’un concert début 2001, elle rencontre l’auteur-composteur-interprète Damien Rice qui recherche une chanteuse pour l’accompagner. Elle abandonne donc ses études, participe à deux albums et aux tournées européennes de Damien Rice avant que les deux artistes ne se séparent en 2007. Lisa Hannigan se lance alors dans une carrière solo et sort en 2008 un premier album, Sea Sew, qui est élu meilleur premier album et meilleur album irlandais, offrant à Lisa le titre de chanteuse irlandaise de l’année en 2009, rien de moins que ça ! Deux albums ont suivi depuis : Passenger (2011) et At Swim (2016). Le style Lisa Hannigan : une voix douce et des arrangements minimalistes qui véhiculent beaucoup d’émotions !
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Gemma Hayes
Née en 1977, Gemma Hayes a grandi dans un petit village du comté de Tipperary. Dans sa jeunesse elle apprend la guitare et le piano avant de rejoindre Dublin pour étudier la sociologie, la psychologie et l’histoire. Mais elle abandonne rapidement ses études pour se consacrer à la musique et jouer dans les salles de Dublin, travaillant en parallèle dans une laverie pour assurer sa subsistance. Repérée par un label indépendant français, Source Records, elle signe un premier EP en 2001 puis un premier album Night on my side en 2002. Un premier album acclamé par la critique et qui fait décoller rapidement la carrière de l’irlandaise, récompensée par plusieurs prix. Après 6 albums (le dernier en 2014), Gemma Hayes s’est imposée comme une des artistes majeures de la scène folk rock indépendante irlandaise. Elle tourne régulièrement dans toute l’Europe et aux États-Unis. Multi-instrumentiste (guitare, piano, harmonica), Gemma Hayes compose ses morceaux et les porte avec une voix douce au timbre très particulier. Un vrai bonheur à écouter !
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Dolores Keane
Dolores Keane est né en 1953 près de Tuam dans le comté de Galway. À partir de l’âge de 4 ans elle est élevée par ses deux tantes Rita et Sarah Keane, toutes deux chanteuses de sean-nós, qui l’initient très tôt au chant : Dolores n’a que 5 ans quand elle est enregistrée pour la première fois sur Radio Éireann. En 1975 elle fait partie des fondatrices de De Dannan, un groupe de musique traditionnel irlandaise qui jouit rapidement d’une réputation internationale. Mais Dolores quitte le groupe dès 1976 pour mener une carrière solo. Elle se produit régulièrement en particulier avec John Faulkner qu’elle épouse en 1977 et sort son premier album solo en 1978. Après un retour au sein de De Dannan au milieu des années 80, c’est à la fin des années 80 et dans les années 90 que Dolores Keane rencontre le plus grand succès. Elle s’impose mondialement comme une des chanteuses irlandaises de référence et participe en particulier aux compilations Woman’s Heart en 1992 et 1994. Elle ajoute également une corde à son arc en jouant au théâtre et en participant à une série TV, Bringing It All Back Home, sur le développement de la musique irlandaise aux États-Unis. À la fin des années 90, après une dernière tournée avec De Dannan, elle arrête les enregistrements studio et les tournées pour soigner sa dépression et des problèmes d’alcoolisme. Elle n’a pas enregistré d’album depuis 1998 mais sa voix profonde et mélodique a marqué et inspiré plusieurs générations de chanteuses irlandaises.
Mairéad Ní Mhaonaigh
Mairéad Ní Mhaonaigh naît en 1959 à Gweedore dans le comté de Donegal au coeur d’un gaeltacht, ces régions d’Irlande où la langue gaélique est encore utilisée dans la vie quotidienne. Elle apprend le fiddle avec son père, Proinsias Ó Maonaigh, reconnu pour son jeu de fiddle unique et sa grande contribution à la culture gaélique. À 15 ans elle rencontre lors d’une session Frankie Kennedy, un jeune homme venu de Belfast pour l’été. C’est le coup de foudre et ils se marient en 1981. Ils exercent tous les deux le métier d’enseignant dans la banlieue de Dublin, jouant en duo le soir dans les pubs, Frankie à la flûte et Mairéad au fiddle et au chant. Mais face à leur succès grandissant ils abandonnent bientôt l’enseignement pour se consacrer à la musique et fondent en 1987 le groupe Altan, aujourd’hui une des références de la musique traditionnelle irlandaise. Le groupe survit à la disparition de Frankie Kennedy des suites d’un cancer en 1994 et continue encore à régaler les amateurs de trad irlandais (dernier album sorti en mars 2018). Mairéad Ní Mhaonaigh a également sorti un album en solo (Imeall, 2009) et elle contribue aux groupes T with the Maggies (un quatuor de chanteuses du Donegal) et Na Mooneys (groupe fondée avec des membres de sa famille). Elle est reconnue en Irlande pour sa voix cristalline et son excellent jeu de fiddle, typique de son comté natal, le Donegal.
Muireann Nic Amhlaoibh
C’est dans les gaeltachts, ces régions d’Irlande où le gaélique est encore utilisé au quotidien, que Muireann Nic Amlhaloibh a grandi. Née en 1978 sur Inis Oirr, la plus petite des îles d’Aran, elle grandit sur l’île de Cape Clear dans le comté de Cork avant de rejoindre le comté de Kerry et la péninsule de Dingle. Durant son enfance elle s’imprègne de la culture gaélique, en particulier le sean-nós, ce chant traditionnel gaélique. Elle apprend le piano, le fiddle et les flûtes, accompagnant son père, joueur de fiddle, lors de sessions dans des pubs. Après 4 ans à Dublin pour obtenir un diplôme des Beaux-Arts, elle poursuit des études en musique traditionnelle à Limerick. C’est dans le cadre de ces études qu’elle enregistre en 2002 son premier album, diffusé dans la péninsule de Dingle. En 2003 elle rejoint le groupe Danú en tant que chanteuse et, occasionnellement, au whistle ou à la flûte. Sa voix magnifique (pour moi la plus belle du milieu de la musique traditionnelle irlandaise) et la justesse de son chant contribuent à l’ascension du groupe parmi les références de la musique trad irlandaise. Elle quitte le groupe en 2016 pour se consacrer à sa carrière solo, déjà entamée avec deux albums sortis en 2006 et 2013. Son dernier album, Foxglove & Fuschia, est sorti en 2017. Muireann a également participé avec son amie écossaise Julie Fowlis au groupe Dual en 2008. Elle co-anime par ailleurs, toujours avec Julie Fowlis, la série documentaire Port, diffusée sur la chaîne gaélique TG4 et consacrée aux musiques traditionnelles d’Irlande et d’Écosse.
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Sinéad O’Connor
Inutile de présenter Sinéad O’Connor, sans doute la chanteuse irlandaise la plus connue dans le monde depuis sa magnifique reprise en 1990 du morceau de Prince, Nothing Compares 2 U, extrait de son deuxième album I Do Not Want What I Haven’t Got qui la propulse alors aux sommets des hit parades irlandais, américains, britanniques ou encore australiens. Une interprétation bouleversante qui résume à elle seule l’émotion extraordinaire que dégage Sinéad O’Connor. La musique a toujours semblé un exutoire pour Sinéad O’Connor, traumatisée par une enfance difficile, entre divorce, abus sexuels infligés par sa mère, petite délinquance, internement pendant 18 mois dans un couvent catholique et décès brutal de sa mère dans un accident de voiture. Un traumatisme qui se traduit par un esprit rebelle et provocateur, des scandales à répétition (dont un particulièrement mémorable en direct lors de l’émission Saturday Night Live en 1992), mais aussi un mal-être persistent, plusieurs tentatives de suicide et des troubles psychiatriques. La carrière de Sinéad O’Connor démarre en 1984 au sein du groupe Ton Ton Macoute avec lequel elle attire l’attention du label Ensign Records. Elle sort un premier album remarqué, The Lion and the Cobra, en 1987 avant donc de connaître la renommée mondiale avec son deuxième album I Do Not Want What I Haven’t Got en 1990. Sinéad O’Connor compte aujourd’hui une dizaine d’albums studio, le dernier sorti en 2014. Même si ces albums ont connu un succès commercial moindre que ses premiers, Sinéad O’Connor peut toujours compter sur des fans à chaque fois subjugués par ses prestations en concert.
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Dolores O’Riordan
Sa disparition brutale en janvier 2018 à Londres a fortement ému ses fans : Dolores O’Riordan restera à jamais la voix du groupe rock irlandais The Cranberries. Dolores O’Riordan naît en 1971 à Ballybricken, un petit village rural près de Limerick dans l’ouest de l’Irlande. Elle est la dernière des sept enfants d’une famille de paysans pauvre et traditionaliste catholique (elle en a gardé certaines positions polémiques sur l’avortement et le féminisme). Elle s’évade de ce quotidien difficile grâce à la musique, en chantant d’abord dans les choeurs de l’église puis en apprenant la guitare. À 18 ans elle quitte sa famille pour rejoindre Limerick. Chantant dans des pubs, elle entend parler d’un groupe qui recherche une chanteuse. Au culot elle se présente à l’audition et séduit les membres du groupe qui l’intègrent aussitôt. Ce groupe, The Cranberry Saw Us se rebaptise plus tard The Cranberries et devient un des groupes phares de la scène rock mondiale. Entre 1993 et 2001, le groupe vend 38 millions d’albums, multiplie les tubes devenus des classiques et enchaîne les tournées mondiales. Après la séparation du groupe en 2003, Dolores se lance dans une carrière solo et sort deux albums en 2007 et 2009. Le groupe se reforme en 2009 et sort deux nouveaux albums. Le 15 janvier 2018, Dolores O’Riordan est découverte morte dans sa chambre d’hôtel à Londres, victime d’une overdose médicamenteuse.
Et Loreena Mc Kennit
Très belle voix effectivement. Mais Loreena McKennitt est canadienne (famille originaire d’Irlande et d’Écosse).
a high-class artist is missing : Imelda May !!! 😉