10 classiques de la chanson irlandaise
Un des éléments incontournables du folklore irlandais, ce sont ces chansons que tout le monde reprend en choeur dans les pubs, des chants venus de la nuit des temps ou des compositions récentes entrées dans le patrimoine musical collectif. Des chansons à boire, des chansons d’amour mais aussi des chants qui racontent l’histoire de l’Irlande. Voici une sélection de dix classiques de la chanson irlandaise.
Molly Malone
Si vous vous promenez sur Suffolk Street à Dublin, vous ne pourrez pas manquer la statue d’une marchande ambulante tirant une charrette (elle a été récemment déménagée depuis Grafton Street). Vous venez de faire connaissance avec Molly Malone ! Cette belle poissonnière exerçait son métier dans les rues de Dublin mais aurait succombé de fièvre alors qu’elle était encore jeune. Un personnage sans doute fictif héros d’une chanson irlandaise populaire, devenue l’hymne officieux de la ville de Dublin. Molly Malone, aussi connue sous le nom Cockles and Mussels ou encore In Dublin’s Fair City, a été interprétée par de nombreux artistes anglophones comme U2, Sinead O’Connor ou Pete Seeger, mais la version la plus connue est celle des Dubliners. En France la chanson a été reprise récemment par Renaud.
The Fields of Athenry
The Fields of Athenry est une des chansons irlandaises les plus connues, sans doute car c’est un des chants favoris des fans des équipes nationales d’Irlande de football et de rugby. Et quand ils l’entonnent dans les tribunes il y a de quoi avoir des frissons ! C’est également l’hymne des équipes de rugby du Munster, de Connacht et des London Irish. Dans le monde du football les fans du Celtic Glasgow en ont fait un de leurs chants favoris alors que les supporters du Liverpool FC l’ont adapté à l’histoire de leur club. Cette chanson n’a pourtant pas grand chose à voir avec le sport ! Composée dans les années 70 par Pete St. John, elle évoque la plus grande tragédie de l’histoire de l’Irlande : la Grande Famine qui entre 1845 et 1852 a fait un million de morts et provoqué l’exil de millions d’irlandais, changeant à jamais le visage de l’Irlande. Elle raconte l’histoire (fictive) d’un homme de Athenry, un village du comté de Galway, condamné à la déportation vers l’Australie pour avoir volé du maïs afin de nourrir sa famille qui mourait de faim. Enregistrée pour la première fois par Danny Doyle en 1979, la chanson a ensuite été reprise par de nombreux artistes du monde entier, dans un style folk, rock, punk ou même reggae ! Mais c’est la version de Paddy Reilly, sortie en 1982, qui connut le plus grand succès.
Dirty Old Town
L’immortelle version des Pogues a laissé penser que Dirty Old Town était une chanson irlandaise. Mais en fait il n’en est en rien : Dirty Old Town a été composée en 1949 par le britannique Ewan MacColl, d’origine écossaise. Et la « vieille ville de merde » dont parle la chanson ne se situe pas en Irlande mais dans le Lancashire : il s’agit de Salford, ville industrielle dans laquelle Ewan MacColl a grandi. Il n’en reste pas moins que ces paroles peuvent coller à toutes les villes industrielles du monde. La chanson est rapidement devenue un grand classique et a été reprise par de nombreux artistes du monde entier, les reprises les plus populaires étant signées par les Dubliners et donc par les Pogues. En Bretagne elle a été adaptée par Gilles Servat.
The Wild Rover
Le folklore irlandais compte de nombreuses chansons à boire qui évoquent le goût immodéré des irlandais pour la bière et le whiskey. Mais la plus populaire d’entre elles est sans aucun doute The Wild Rover, un incontournable des soirées dans les pubs. La tradition veut que pendant le refrain on tape quatre fois sur la table avec sa pinte ! La chanson raconte l’histoire d’un jeune homme de retour chez lui de l’or plein les poches après avoir voyagé et claqué son argent « dans le whiskey et la bière ». Il retourne dans un de ses pubs favoris, demande à la patronne un crédit qu’elle lui refuse … mais retrouve toute sa sympathie en sortant des « souverains » (des pièces de monnaie) de ses poches ! La chanson a été reprise et adaptée à travers le monde entier, en particulier par Soldat Louis et Gilles Servat (sous le nom Le cul cousu d’or) en Bretagne. Ci-dessous une version signée par les Clancy Brothers.
Seven Drunken Nights
Un des traits de caractère les plus répandus chez les irlandais est leur sens de l’humour. Et ce trait se retrouve dans le folklore qui compte de nombreuses chansons humoristiques. La plus connue est Seven Drunken Nights, une chanson sans doute née à Londres dans les années 1760 et qui a été adoptée et adaptée dans de nombreux pays, en particulier en Irlande. Elle a été brillamment adaptée par les Dubliners en 1967, faisant passer cette chanson de la tradition orale aux premières places des hit parades ! Seven Drunken Nights raconte l’histoire d’un homme qui rentre tous les soirs chez un lui avec un coup dans le nez, découvrant à chaque fois un indice que sa femme a un amant. Mais celle-ci trouve à chaque fois une explication qu’on ne peut avaler qu’en étant ivre ! La chanson a été reprise par de nombreux groupes, dont une version très musclée signée Metallica !
Danny Boy
Hymne officieux des diasporas irlandaises des États-Unis et du Canada, Danny Boy a été écrite par un parolier anglais du Somerset, Frederic Weatherly, en 1910. Il adaptera en 1913 les paroles au rythme de Londonderry Air, un air qu’il découvre grâce à sa belle-soeur irlandaise Margaret, installée aux États-Unis. Une des interprétations des paroles évoque le message de parents à leur fils qui émigre d’Irlande, ce qui peut expliquer son adoption par les diasporas irlandaises. De manière générale, elle semble évoquer le thème du départ. Pas surprenant donc que la chanson soit très utilisée lors des obsèques aux États-Unis. La chanson a été interprétée par de très nombreux artistes dont certains très connus comme Judy Garland, Bing Crosby, Johnny Cash ou Elvis Presley. Le Muppet Show en a fait également une version hilarante que vous pouvez écouter ci-dessous !
I’ll Tell Me Ma
I’ll Tell me Ma est une comptine pour enfants très populaire en Irlande où elle est aussi connue sous le nom The Belle of Belfast City. C’est en fait une adaptation d’une chanson sans doute née en Angleterre au 19ème siècle. La chanson accompagne un jeu d’enfants : une ronde de garçons et de filles se tenant par la main, un joueur (ou une joueuse) au centre qui, lorsque la chanson arrive à « Please tell me who they be », désigne par ses initiales la fille (et alternativement le garçon) qui le (la) remplace au centre de la ronde. Cette comptine a été enregistrée par les plus grands artistes folk irlandais : les Dubliners, les Chieftains, les Clancy Brothers, etc… Ma version préférée est celle enregistrée par Sinéad O’Connor en 2002 que vous pouvez écouter ci-dessous.
The Foggy Dew
Beaucoup de chansons du folklore irlandais célèbrent les grands moments de l’histoire de l’Irlande. Une des plus connues de ces chansons est The Foggy Dew, écrite en 1919 par le chanoine Charles O’Neill sur un air traditionnel. Elle évoque l’insurrection de Pâques 1916, point de départ de la guerre d’indépendance de l’Irlande. La chanson est très populaire en Irlande où tous les grands artistes l’ont inscrite au moins une fois à leur répertoire. Elle a également été reprise en Bretagne par Gilles Servat ou Alan Stivell (en 1972), version que je vous propose ci-dessous.
On Raglan Road
L’Irlande a toujours eu une affection particulière pour ses poètes et nombre d’entre eux ont vu certaines de leurs oeuvres adaptées dans des chansons devenues populaires. C’est le cas du poème de Patrick Kavanagh, Dark Haired Miriam Ran Away, publié en 1946 dans le journal The Irish Press. C’est lors d’une rencontre dans un pub de Dublin entre le poète et Luke Kelly, mythique membre des Dubliners, que le poème fut adapté sous le nom On Raglan Road sur l’air d’une chanson traditionnelle, The Dawning of the Day. La chanson évoque la rencontre du narrateur avec une jeune femme marchant dans Raglan Road, une rue de Dublin. La chanson a été reprise par de très nombreux artistes mais la plus belle version est sans doute l’originale, celle de Luke Kelly, que je vous propose d’écouter ci-dessous.
Mná na hÉireann (Women of Ireland)
Mná na hÉireann est un poème gaélique écrit au 18ème siècle par le poète d’Ulster Peadar Ó Doirnín merveilleusement mis en musique par le compositeur Seán Ó Riada en 1969. Le poème rend hommage aux femmes d’Irlande, en particulier celles du mouvement nationaliste irlandais. Certaines interprétations y voient également une allégorie de l’Irlande (décrite comme une femme belle et généreuse mais détériorée par l’occupation anglaise) ou de la province d’Ulster qui subit, à l’époque où le poème est écrit, une politique de colonisation (les « plantations » d’Ulster). La chanson a été reprise, le plus souvent en anglais, par de grands artistes internationaux : Kate Bush, Sinéad O’Connor, Alan Stivell, Mike Oldfield, Jeff Beck, … L’air a également été utilisé dans les années 80 par le groupe soul anglais The Christians pour leur titre Words, un gros succès à l’époque. Mná na hÉireann est par ailleurs souvent joué en tant que simple instrumental. Et c’est cette version des Chieftains qui apparaît en 1975 dans la bande originale de Barry Lyndon, film de Stanley Kubrick.
Ce pays et son histoire en 10 chansons .Vous l’avez fait .Felicitation
Ou peut on trouver une compilation des ballades et chansons folkloriques Irlandaises ?
Bonjour dans les années 1960 j’ai reçu un 33 tours d’un ami irlandais j’ai prêté le 33 tours jamais reçu en retours voilà l’histoire
J’ai encore un des airs en tête… mais
Je me souviens qu’il m’à dit que c’est le disque qu’il a trouvé à Bruxelles se son pays je sosie que si il avait eu le choix ..mais moi j’aimerais le reentendre une fois encore
Bonne journée lumineuse
Merci
Luisa santamarina