Locmaria et la plage des Grands Sables
À l’est de Belle-Île en Mer, la commune de Locmaria est la plus petite de l’île. C’est aussi la commune la plus septentrionale du Morbihan ! Elle porte un nom très courant en Bretagne (Lokmaria en breton, ce qui signifie « ermitage de Marie »), aussi elle est appelée Lokmaria-ar-Gerveur en breton (« Locmaria de Belle-Île ») pour la distinguer de ses homonymes du continent. La côte de Locmaria offre les deux visages de Belle-Île en Mer. Au sud, la côte sauvage, des falaises rocheuses (dont les plus hautes de l’île) exposées aux éléments, battues par les vents, offrant des paysages spectaculaires même s’ils sont moins connus que les grands sites des communes de Bangor et Sauzon. À l’est une côte plus abritée, de belles criques sableuses cernées par les falaises. Et au nord, à l’abri face au continent, une côte plus basse, plus douce, parcourue de plages de sable fin dont la plus grande de l’île, les Grands Sables.
Que voir à Locmaria ?
Découverte de la côte de Locmaria du sud au nord, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre …
- À la limite avec la commune de Bangor, la pointe Saint-Marc offre un panorama exceptionnel. Selon une légende, Saint-Marc y aurait vaincu un dragon qui vivait dans une grotte au pied des falaises (et qui existe toujours !) et semait la terreur dans les villages alentour.
- Plus à l’est la pointe du Pouldon s’avance dans l’océan et offre elle aussi un panorama à couper le souffle. Le site est propriété du Conservatoire du Littoral. La petite plage du Pouldon se trouve au fond de la profonde ria qui s’étire à l’ouest de la pointe.
- Encore plus à l’est, la pointe du Skeul marque la fin de la côte sauvage qui s’étend sur la côte sud-ouest de Belle-Île depuis la pointe des Poulains. La pointe compte les falaises les plus hautes de l’île et propose comme ses voisines un panorama d’exception.
- Place à la côte est de Belle-Île ! À l’abri de la pointe d’Arizic, la jolie plage de Port Blanc et son sable fin et blanc s’étire au fond d’une petite crique. Sur la pointe, un ancien sémaphore a été transformé en habitation.
- En remontant la côte, on découvre sur les hauteurs le joli bourg de Locmaria, ses maisons basses blanches ou colorées qui s’illuminent au moindre rayon de soleil. Au coeur du bourg, la coquette église Notre-Dame de l’Assomption de Locmaria est la plus ancienne de l’île. Fondée en 1070 par les moines de l’abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, elle a été rénovée en 1694. Son clocher en forme de poivrière date lui de 1714 alors que la chapelle latérale a été ajoutée en 1868.
- Depuis l’église, une route descend vers la jolie plage de sable fin de Port Maria, au fond d’une crique encadrée par des falaises. Très réduite à marée haute, elle s’étire en longueur à marée basse. La plage est dominé par un fortin rebâti en 1860 à l’emplacement d’une batterie construire sur les ordres de Vauban pour protéger cette portion de côte. Classé monument historique, le fortin a été réaménagé en résidence secondaire et est proposé à la location saisonnière par ses propriétaires, la famille Malecot. La plage se prolonge côté terre par un vallon boisé qui serait le dernier vestige de la forêt originelle qui couvrait l’île. Son intérêt écologique est à l’origine de son classement en site naturel protégé.
- En poursuivant à suivre la côte vers le nord, on découvre la superbe plage de Port Andro, une belle étendue de sable fin encadrée par de belles falaises, très appréciée car à l’abri du vent. En 1761 la plage voit à deux reprises les anglais y débarquer pour prendre Belle-Île, mais ils sont à chaque fois repoussés. Les anglais parviendront finalement à débarquer sur l’île un peu plus au nord, du côté de la pointe de Sainte-Foy. Les anglais occuperont l’île pendant deux ans, Belle-Île en Mer étant restituée à la France en échange de l’île de Minorque.
- La pointe de Kerdonis ferme au nord la baie de Port Andro. Située à l’extrémité nord-est de Belle-Île, elle offre un panorama superbe sur les îles de Houat et Hoëdic. Au sommet des falaises se dresse un ancien fortin construit en 1858, classé monument historique. Au milieu des landes couvrant la pointe, la maison-phare de Kerdonis est l’autre édifice qu’on peut voir sur la pointe. Construit en 1879 ce phare est aujourd’hui automatisé. Mais autrefois un gardien habitait la maison attenante au phare. En 1911 un gardien y trouva d’ailleurs la mort suite à un malaise alors qu’il nettoyait la lentille du phare. Le dispositif étant partiellement démonté, sa femme et ses enfants durent le faire fonctionner à la main durant toute la nuit pour assurer la sécurité des navires passant au large de l’île. Un courage et un dévouement qui furent médiatisés à l’époque et valurent à la femme et à ses enfants la médaille d’honneur des travaux publics.
- Sur la côte nord de Locmaria en direction du Palais la plage des Grands Sables est la plus grande et la plus populaire de Belle-Île en Mer. Il faut dire qu’elle a beaucoup d’atouts : sable fin, ensoleillement, peu d’exposition au vent, surveillance pendant l’été, etc… Le long de la plage diverses fortifications constituent l’ensemble fortifié de la Ferrière, bâti entre 1747 et 1858 pour protéger la côte de Belle-Île en Mer. Il est en particulier constitué d’un mur de 1200 mètres de long.