Bangor et les aiguilles de Port Coton
Sur la côte sud-ouest de Belle-Île, la commune de Bangor tire son nom de moines arrivés sur l’île à partir du 7ème siècle, depuis l’abbaye de Bangor en Irlande du Nord ou du monastère de Bangor-Fawr au Pays de Galles. Exposée aux vents dominants du sud-ouest, la commune compte les paysages les plus sauvages de l’île. Ses falaises abruptes battues par les vents et taillées par l’océan sont entrecoupées de magnifiques plages de sable fin sur lesquelles se terminent les vallons qui découpent l’intérieur des terres. De nombreux villages et hameaux se sont développés à l’abri des vents dans ces vallons et séduisent aujourd’hui par leur architecture typique de l’île. Mais ce sont bien ses paysages d’une beauté austère et époustouflante, en particulier les célèbres aiguilles de Port-Coton, qui font de Bangor une destination incontournable pour les amoureux des paysages les plus sauvages.
Les aiguilles de Port-Coton
Les aiguilles de Port-Coton sont le site naturel le plus célèbre de la commune et un des plus visités de Belle-Île en Mer. Il faut dire qu’on reste bouche bée devant le spectacle magnifique de ces aiguilles sombres sur lesquelles les vagues viennent se fracasser sans cesse ! C’est d’ailleurs l’écume formée par ces vagues, semblable à un voile de coton sur la mer, qui a donné son nom au site. Certains reconnaîtront dans les formes de ces rochers un Mont Saint-Michel miniature, un chien, un loup ou une poule en couvaison ! De nombreux peintres y ont plus simplement trouvé l’inspiration, subjugués par la beauté des aiguilles. Le nom du peintre Claude Monet (1840-1926) est en particulier associé aux aiguilles de Port-Coton.
Le site est très facile d’accès, une route traversant le hameau de Kervilahouen et se terminant sur un parking d’où on peut presque voir les aiguilles sans se sortir de voiture. Mais ce serait évidemment dommage de ne pas profiter du spectacle de plus près et respirer un bon bol d’air iodé ! Des chemins délimités permettent de découvrir les aiguilles sous toutes les coutures, mais toujours depuis le haut des falaises car la petite plage face aux aiguilles n’est pas accessible sans prendre de gros risques. Après avoir admiré les aiguilles, n’hésitez pas à poursuivre sur le sentier longeant les falaises vers la pointe du Grand Guet à l’ouest. Falaises entrecoupées de profondes failles, ilots rocheux, minuscules criques abritées et landes immenses dominées par la silhouette lointaine du phare de Goulphar (voir plus loin) dessinent un paysage d’une beauté sauvage. Vers l’est, l’anse de Port Goulphar, un des rares abris pour les bateaux sur la côte sud de l’île, offre des couleurs de rêve au moindre rayon de soleil. En chemin vous ne pourrez pas manquer un curieux petit bâtiment dressé face à l’océan : il s’agit de la sirène de brume de Goulphar, complément du phare de Goulphar qui domine l’horizon dans les terres, qui servait à avertir les bateaux s’approchant trop près de la côte.
Le phare de Goulphar
À quelques minutes des aiguilles de Port-Coton, dominant le hameau de Kervilahouen, le phare de Goulphar (aussi appelé Grande Phare de Kervilahouen ou tout simplement « le Grand Phare ») culmine à 92 mètres au-dessus des flots. Construit entre 1826 et 1835 pour une première mise en service en 1836, il mesure 52,25 mètres de hauteur, soit l’équivalent d’un bâtiment de 17 étages. Électrifié en 1992, il est entièrement automatisé depuis 2000. Avec une portée d’une cinquantaine de kilomètres c’est un des phares les plus puissants d’Europe. Comme d’autres phares bretons célèbres, ce magnifique phare de granit est inscrite aux monuments historiques depuis 2011, ainsi que la sirène de brume à laquelle il est relié par un tuyau souterrain et qui se situe juste à côté des aiguilles de Port-Coton. Le phare est ouvert aux visites toute l’année (mais pas tous les jours en fonction de la saison). La visite inclut un musée sur les phares et balises. Mais le must est l’ascension des 247 marches jusqu’au balcon situé à 43 mètres de hauteur et qui offre un panorama exceptionnel sur Belle-Île en Mer. Plus d’informations sur la visite du Grand Phare.
À voir également à Bangor
La côte de Bangor recèle de nombreux sites magnifiques : plages de sable fin, pointes au panorama exceptionnel, échancrures profondes dans la côte, etc…
- La plage de Donnant se situe sur la commune de Sauzon mais est facilement accessible depuis Bangor. Le hameau qui a donné son nom à la plage se situe d’ailleurs sur le territoire de la commune. De la plage le sentier côtier permet de rejoindre les aiguilles de Port-Coton ou de découvrir une autre plage au fond de la jolie anse de Vazen.
- En poursuivant sur la côte, après les aiguilles de Port-Coton et Port Goulphar, la pointe du Talut abrite un sémaphore en service depuis 1862, le dernier en service sur l’île. Les falaises déchiquetées par le vent et les vagues sont colorées d’étonnantes teintes rouges. Accès par une petite route depuis le hameau de Kervilahouen (ouvrez l’oeil pour repérer la pancarte !).
- Plus loin, jolie plage de Kerel, du sable fin au fond d’une profonde échancrure dans la côte, quelques navire au mouillage et des couleurs de rêve au moindre rayon de soleil. La plage est accessible depuis le hameau de Kerguélen mais l’accès principal se fait depuis un autre hameau, Le Grand Village.
- En poursuivant vers l’est, on découvre la magnifique plage d’Herlin, une des plus belles de l’île. Un somptueux espace de sable fin dominé par des dunes et encadré par de belles falaises, des couleurs de rêve lorsque le soleil est de la partie. Baignade surveillée l’été. La plage est accessible via le hameau de Kervarijon ou de Herlin.
- Autre petite merveille de plage juste à côté : la plage de Baluden. Accès depuis le hameau de Herlin. Accès par un sentier assez raide au milieu des dunes, plus facile à descendre qu’à remonter !
- À la limite est de la commune, à cheval sur la commune de Locmaria, la pointe Saint-Marc s’avance dans l’océan et offre un beau panorama sur la côte. Là encore accès via le hameau de Herlin.