Smithfield
Le quartier de Smithfield correspond à une région du centre de Dublin située sur la rive nord de la Liffey, entre O’Connell Street à l’est et Phoenix Park à l’ouest. Depuis le 17ème siècle le quartier est connu pour ses marchés alimentaires. Il est encore aujourd’hui le garde-manger de Dublin puisqu’il abrite le Dublin City Fruit Vegetable and Flower Market, marché de fruits, légumes et fleurs à destination essentiellement des grossistes (un équivalent des M.I.N. en France en quelque sorte). Mais le marché le plus célèbre du quartier est le Horse Fair, une foire aux chevaux qui se tient chaque premier dimanche du mois sur Smithfield Plaza. Dans le cadre d’un projet de rénovation urbaine cette place centrale du quartier a récemment été restaurée et est grimpée en standing. Du coup la mairie de Dublin aimerait déplacer ce marché aux chevaux, source de nuisances sonores et olfactives pour les riverains … Mais pour le plus grand bonheur des touristes on ne balaie pas comme ça les 400 ans d’histoire de ce marché !
Old Jameson Distillery
Attenante à Smithfield Plaza, l’ancienne distillerie Jameson fondée en 1780 n’est plus en activité depuis 1971, le Jameson étant désormais produit à Midleton dans le comté de Cork. Mais les entrepôts et la distillerie ont été transformés en musée à la gloire de la célèbre marque de whiskey irlandais. On y découvre l’histoire de la marque, les processus de fabrication du whiskey irlandais (en particulier ses différences avec le scotch whisky écossais) et on termine évidemment par une dégustation ! Le complexe abrite également un restaurant. La cheminée de la distillerie a été reconvertie en tour d’observation offrant une vue imprenable à 360° sur Dublin et sa région. Visite de la distillerie payante. Plus d’infos : www.tours.jamesonwhiskey.com.
National Museum – Collins Barracks
Situées à l’ouest de Smithfield, les Collins Barracks sont une ancienne caserne militaire construite au début du XVIIIème siècle par l’architecte irlandais Thomas de Burgh (à qui l’on doit également la Old Library de Trinity College). La caserne a servi aux troupes britanniques jusqu’en décembre 1922, date à laquelle elle est cédée à l’Etat Libre d’Irlande dans le cadre du traité mettant fin à la guerre d’indépendance irlandaise. Elle est alors rebaptisée Collins Barracks, en mémoire de Michael Collins, mort quelques mois plus tôt. La caserne hébergera des régiments de l’armée irlandaise jusqu’en 1997. Elle abrite aujourd’hui la section histoire et arts décoratif du musée national d’Irlande. Entrée gratuite comme dans tous les musées nationaux irlandais. Le menu est copieux : des expositions très bien faites sur l’histoire des militaires irlandais (des guerriers celtes aux casques bleus irlandais en passant par les mercenaires irlandais ayant offert leurs services à travers l’Europe ou encore par les soldats de l’armée régulière lors de la guerre civile irlandaise), sur le soulèvement de Pâques 1916, d’impressionnantes collections de pièces d’argenterie, de pièces de monnaie, de billets, de mobiliers, de costumes, d’objets décoratifs etc… Mais l’exposition la plus captivante du musée est la salle réservée aux High Crosses, ces anciennes croix celtiques aux dimensions gigantesques déplacées de leurs sites (souvent des abbayes) pour être préservées des rudes éléments climatiques irlandais. A ne rater sous aucun prétexte ! Pour ceux que les visites de musées ennuient, l’architecture du complexe, avec sa grande cour entourée d’arcades et de bâtiments néo-classiques, dégage une élégance rare et vaut à elle seul le coup d’oeil !
The Four Courts
The Four Courts est un des bâtiments les plus connus de Dublin. Situé sur Inns Quay sur les bords de la Liffey, il abrite trois cours de justice de la République d’Irlande : la Supreme Court, la High Court et la Dublin Circuit Court. Pourquoi alors Four (quatre) Courts alors que le bâtiment n’en abrite que trois ? Parce jusqu’en 2010 la Central Criminal Court se trouvait également ici ! Le bâtiment a été dessiné par l’architecte anglais Thomas Cooley à partir de 1776. Mais à sa mort en 1784, son travail est achevé par un autre architecte anglais, James Gandon. Les travaux débutés en 1786 s’achèvent en 1796 et des retouches sont apportées au bâtiment en 1802. Sa façade de 130 mètres de long est dominée par un portique à six colonnes et un imposant dôme. Pris par les insurgés des Pâques 1916, le bâtiment résiste aux bombardements de l’armée britannique qui ravagent une grande partie du centre-ville. Pendant la guerre civile qui suit la signature du traité entre l’Irlande et l’Angleterre (traité qui prévoit en particulier la partition de l’Irlande), le bâtiment est occupé par les opposants au traité. Au bout de plusieurs mois l’armée régulière irlandaise bombarde le bâtiment pour déloger les rebelles : The Four Courts et ses inestimables archives remontant jusqu’à 1174 sont entièrement détruits. Pendant la reconstruction du bâtiment et jusqu’à sa réouverture en 1932, les cours de justice du nouvel Etat Libre d’Irlande seront hébergées dans des appartements de Dublin Castle. Le bâtiment a été reconstruit quasiment à l’identique à l’extérieur, mais faute de moyens et faute d’archives, la décoration intérieure n’a pu être refaite à l’identique.