Saint-Jacques de Compostelle

Une visite en Galice n’est pas complète sans un passage par Saint-Jacques-de-Compostelle, capitale et sans aucun doute plus belle ville de Galice ! Mondialement connue pour son pèlerinage qui se tient depuis le Moyen-Âge, Saint-Jacques-de-Compostelle (Santiago de Compostela en espagnol et en galicien) en a hérité un patrimoine exceptionnel qui a valu son classement au patrimoine mondial de l’Unesco en 1985. Une étape incontournable d’un voyage en Galice !

Le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle

Selon la légende l’apôtre Jacques aurait prêché dans la région avant de partir pour la Palestine. À sa mort son corps aurait été ramené en Galice en bateau et y aurait été enterré. Mais il faudra attendre 814 pour qu’un ermite, Pelayo, découvre son tombeau, guidé par une étoile qui brillait au-dessus d’un champ. C’est de cette légende que vient le nom Compostelle (campus stellae, le « champ de l’étoile » en latin).  Le roi des Asturies Alphonse II y fait construire une église pour abriter les reliques du saint. Les pèlerins affluent et le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle devient dès le 11ème siècle un des trois grands pèlerinages de la Chrétienté avec Rome et Jérusalem. L’afflux de pèlerins apporte à la ville une activité et des revenus dont l’héritage est le patrimoine exceptionnel dont dispose aujourd’hui la ville. Au fil des siècles le pèlerinage tombe lentement dans l’oubli. Mais l’inscription de la vieille ville de Saint-Jacques-de-Compostelle sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 1985 réveille l’intérêt pour le pèlerinage. Aujourd’hui, au-delà du cheminement spirituel, il est devenu une véritable attraction touristique. Chaque année ce sont pas moins de 150 000 pèlerins qui cheminent depuis l’Europe entière jusqu’à la capitale de la Galice !

Pour en savoir plus sur le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle :

• Le chemin de Saint Jacques à pied, à vélo ou à cheval
• Le chemin du pèlerin

À voir à Saint-Jacques-de-Compostelle

C’est le secteur de la vieille ville, classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1985, qui concentre les sites les plus touristiques de la ville. Son tracé médiéval s’architecture autour de nombreuses places entourées de monuments, en particulier des églises et des monastères, reliées par d’innombrables ruelles. Outre ce patrimoine exceptionnel, Saint-Jacques de Compostelle séduit par le charme de ses rues et places pavées et piétonnières, ses restaurants, ses bars, ses boutiques et son animation permanente (en particulier l’été). N’hésitez pas à vous promener au hasard dans les rues de Santiago, à naviguer de place en place, et laissez vous emporter par l’atmosphère incomparable de cette ville ! Petite sélection des sites à ne pas rater dans la vieille ville …

• La cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle est le joyau de la ville, un véritable chef-d’oeuvre, sans aucun doute le plus beau monument de Galice. Elle a été construite sur plusieurs siècles, essentiellement entre le 11ème et le 15ème siècle, sur un site occupé successivement par plusieurs églises (la première au 9ème siècle). Sa façade ouest (dite façade de l’Obradoiro) est plus récente puisqu’elle a été construite entre 1738 et 1750 sur un style baroque. Elle protège  le Pórtico da Gloria (« Porche de la Gloire »), chef d’oeuvre de l’art roman construit au 12ème siècle. Ses 200 statues représentent des personnages de l’Ancien et du Nouveau Testament. Le décor intérieur de la cathédrale est exubérant, en particulier le maître-autel, surmonté d’une statue de Saint-Jacques et dont on peut embrasser la pèlerine. La crypte abrite les reliques de Saint-Jacques. On peut visiter les toits de la cathédrale (visite guidée payante) et jouir d’une belle vue sur la ville et sur l’intérieur de l’édifice. Accolé à la cathédrale, le Musée de la Cathédrale abrite des expositions sur l’histoire de la cathédrale. Plus d’informations sur la cathédrale et son musée : www.catedraldesantiago.es.

• La Praza de Obradoiro s’étend au pied de la façade ouest de la cathédrale. A l’opposé de la cathédrale l’hôtel de ville a pris place dans l’ancien palais de Pazo de Raxoy. Cette vaste place est souvent décrite comme une des plus belles du monde. Et c’est vrai qu’elle a un charme indéniable avec son absence de circulation et de commerces et la beauté des bâtiments historiques qui l’entourent. Sur sa partie nord l’Auberge des Rois Catholiques (Hostal dos Reis Católicos), construit au 16ème siècle pour accueillir les pèlerins, accueille désormais les plus fortunés d’entre eux puisqu’il a été converti en parador (sorte d’hôtel) de luxe. La place offre un cadre majestueux aux rassemblements de pèlerins.
• À l’est de la cathédrale la belle Praza da Quintana de Mortos est dominée par les murs austères du monastère de San Paio de Antealtares, fondé au 9ème siècle par Alphonse II pour les moines bénédictins veillant sur les reliques de Saint-Jacques. En haut des marches se trouve le Musée d’Arts Sacré (Museo de Arte Sacra).
• Au sud de la cathédrale, l’agréable et fleurie Praza de Fonseca compte plusieurs cafés. Elle est bordée par le Pazo de Fonseca, qui accueillit au 16ème siècle la première Université de Santiago. Le bâtiment abrite aujourd’hui la bibliothèque universitaire.
• Au nord de la cathédrale, la Praza da Inmaculada est le point d’arrivée du chemin français du pèlerinage de Saint-Jacques (Camino Francés). La place est dominée par le monastère de San Martiño Pinario, ancien monastère bénédictin, le plus grand de Galice. L’édifice actuel, le plus grand de la ville après la cathédrale, date du 17ème siècle.

À voir en dehors de la vieille ville :

• À quelques minutes au nord-est de la vieille ville, l’ancien monastère Santo Domingo de Bonaval abrite le Museo do Pobo Galego (Musée du Peuple Galicien), un musée d’arts populaires retraçant l’Histoire de Galice à la travers les siècles. Juste à côté se trouve le Centro Galego de Arte Contemporánea (musée d’art contemporain).
• Au sud-est de la vieille ville la Cidade da Cultura de Galicia a ouvert ses portes en 2011. Ce complexe à l’architecture moderne (oeuvre de l’américain Peter Eisenman) regroupe les archives nationales, la bibliothèque nationale, un centre de recherche, un musée d’histoire et un musée international d’art. L’alter ego galicien du musée Guggenheim de Bilbao en somme !