Le chemin de Saint Jacques à pied, à vélo ou à cheval
Les chemins du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle sont aujourd’hui plus qu’un pèlerinage chrétien. Le chemin de Saint Jacques est une aventure qui peut se vivre à pied, en bicyclette, en moto, à cheval ou sur un âne ! Nombre d’itinéraires sont dessinés sur ce concept ; guides pour touristes et sites web foisonnent pour vous informer et vous conseiller. Toutes les bonnes librairies présentent dans leurs rayons des ouvrages sur le chemin de Saint Jacques. La spiritualité liée au cheminement n’est pas un monopole du rite catholique. Le périple qui mène à la troisième ville sainte du Moyen Age occidental est remarquable par la beauté des paysages traversés et la richesse de l’expérience, aussi bien humaine, que spirituelle et culturelle. Les amateurs d’art et les sportifs (randonneurs etc…) apprécient aussi ces itinéraires.
Une quête de spiritualité
La tradition veut que le pèlerinage soit fait à pied ou à cheval en partant de chez soi. Temps modernes obligent, même l’église catholique reconnaît la valeur du pèlerinage à vélo, et la possibilité de faire uniquement 100 kilomètres à pied ou à cheval et 200 kilomètres à vélo avant d’arriver à la cathédrale où sont conservés les reliques de l’apôtre.
Ces parcours sont devenus culturels du fait aussi bien des paysages, du patrimoine culturel créé depuis plus de mille ans, que de l’investissement contemporain. Ces parcours restent une quête spirituelle, cheminer vers Saint Jacques de Compostelle c’est continuer une tradition millénaire de recherche du sacré, peu importe le label qu’il soit catholique, hérétique ou intellectuel. Le 25 juillet est une fête nationale en Espagne, car Saint Jacques est le patron de toutes les Espagnes. Toutefois depuis la fin de la dictature franquiste, ce n’est pas forcément un jour férié dans toutes les provinces ! En Galice le 25 juillet est férié, le gouvernement de la communauté autonome de Galice a décrété le 1er janvier 1979 que le 25 juillet est la Journée Nationale de Galice (Día da Patria Galega) . Lorsque le 25 juillet est un dimanche (2010 – 2021 – 2027 – 2032) c’est une année sainte jacquaire.
Un patrimoine universel à découvrir …
Depuis 1993 le « Camino francès », en Espagne, figure au patrimoine mondial de l’UNESCO, et depuis 1998 les « chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle » en France. Le Conseil de l’Europe a répertorié et décerné aux chemins de Saint Jacques de Compostelle en Europe la mention « Grand Itinéraire Culturel du Conseil de l’Europe ».
Les autorités civiles et religieuses de Galice réactivent au XXème siècle les fonctions traditionnelles du chemin . L’année Sainte 1993 ( Jacobeo93) a été l’occasion pour la Junte de Galice (gouvernement autonome ) de lancer une politique de développement économique axée sur l’activité touristique, en collaboration avec les autres régions d’Espagne traversées par les itinéraires du pèlerinage. Le chapitre de la Cathédrale de Saint -Jacques, détenteur officiel de l’Eglise catholique du rite, avec l’appui de Jean Paul II a remis aussi au goût du jour ce pèlerinage. Nombre d’associations de par le monde s’intéressent à promouvoir non seulement le pèlerinage, mais aussi le patrimoine qui y est associé.
… un voyage culturel
A l’origine ce pèlerinage, événement politico-religieux (l’Occident chrétien contre les Maures), a contribué à l’essor économique des régions concernées, aussi bien vers le centre de l’Europe, que vers le sud de la péninsule ibérique. Il a été aussi un vecteur de la vie intellectuelle du Moyen Age en Europe. L’événement fondateur, mythique ou réel, c’est la découverte du tombeau de l’Apôtre Jacques le Majeur sur les côtes de Galice au IX ème siècle. Si vous n’êtes pas féru d’art, il est bon de vous informer un minimum sur le patrimoine artistique que vous allez côtoyer. Au Moyen Âge beaucoup d’itinéraires suivaient les anciennes voies romaines. Ensuite les ordres religieux se sont implantés sur les voies les plus fréquentées et ont construit églises et monastères. Nobles et rois ont aussi contribué, c’est ainsi que les Rois Catholiques (Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille) pour des raisons politiques ont fait construire non seulement l’un des plus beaux bâtiments de la ville de Saint Jacques (El Hostal de los Reyes catolicos) mais aussi développé une infrastructure qui passe par les terres de Castille et d’Aragon et ont ainsi créé le plus connu des chemins « el camino francès ». Avant leur intervention, tous les pèlerins d’Europe avaient plutôt comme habitude de pénétrer en Espagne par le Pays Basque et ensuite de rejoindre la Galice par la côte cantabrique. A chaque région son patrimoine. En Galice l’essentiel c’est de l’art romain, pré-roman, roman gothique et baroque. L’art galicien, bien qu’inscrit dans les grands courants européens, a sa spécificité qui mérite d’être connue.
Le chemin des hérétiques
Il y a aussi le chemin hérétique, cher à certains intellectuels contemporains et cher surtout aux paysans de Galice depuis la nuit des temps. On ne s’arrête pas à Compostelle, on marche jusqu’au Finistère, là où finit la terre et où la Voie Lactée plonge dans l’océan : la tradition d’aller au Finisterre, est un acte symbolique antérieur au culte jacquaire, et peut-être un acte sacré antérieur à l’époque romaine. Le chemin hérétique, c’est bien sûr de poursuivre la route de Saint Jacques vers la côte, mais c’est aussi, à l’instar du pèlerinage chétien, de parcourir n’importe quel itinéraire sur les traces de Priscilien, l’évêque hérétique, que d’aucuns prétendent que ce sont ses reliques et non celles de l’apôtre qui reposent dans la cathédrale. C’est le thème du film culte de Buñuel « La voie lactée » et du livre de Ramon Chao « Priscilien de Compostelle ».
Le chemin appartient à celui qui le fait
Entre le pèlerin chrétien dont le but unique ne peut être que la vénération des reliques de l’Apôtre au cœur de la cathédrale, et l’hérétique, tout un chacun peut faire son chemin. Tous les ans des millions de touristes vont à Saint Jacques et beaucoup récidivent. Pèlerins et voyageurs s’informent avant de prendre le chemin. Dans leur besace on trouve l’itinéraire et quelques adresses utiles. Les moteurs de recherche sur le web proposent des pages entières de sites. Il peut s’avérer utile de consulter une petite sélection commentée de sites. Chacun prépare SON chemin. Vous trouverez forcément le site qui vous convient. Conseils pour se préparer, itinéraires, étapes, hébergement, informations pratiques de tous ordres. Pour le vélo, le cheval et l’âne tout peut se préparer et se prévoir également, les itinéraires spécifiques pour la maintenance du vélo, les écuries pour le cheval y compris la récupération du vélo, du cheval ou de l’âne à votre arrivée à Saint Jacques. Il y a même un centre équestre qui propose d’aller vous chercher à un aéroport galicien et de vous faire démarrer le chemin de leur centre qui se trouve effectivement à 100 kilomètres du but !
Adresses et téléphones indispensables
Office de tourisme de Compostelle :
Rúa do Vilar, 63 (numéro 63 de la rue)
Zone : Monumental
15705 Santiago de Compostela
Espagne
Téléphone : 0034 – 981 555 129
Fax : 0034 – 981 554 748
E-mail : info@santiagoturismo.com
Site Internet : www.santiagoturismo.com
Jours et heures d’ouverture de l’office de tourisme :
du lundi au vendredi de 10h00 à 14h00 et de 16h00 à 19h00
le samedi de 11h00 à 14h00 et de 17h00 à 19h00
Accueil pour les pèlerins :
Villar, 1 (numéro 1 de la rue)
Zone : Monumental
Santiago de Compostela
Le SAMU sur le territoire espagnol le 112
Bonjour
vous mentionnez un centre équestre dans l’article ci-dessous. Pourriez-vous me donner son nom et/ou coordonnées?
merci
La personne qui a rédigé cet article n’est malheureusement plus parmi nous (paix à son âme), donc je n’ai aucun idée des coordonnées de ce centre équestre. Peut-être réussirez vous à avoir l’information en contactant l’office de tourisme ? http://www.santiagoturismo.com/