Rochefort-en-Terre
Les amateurs de jolis villages ne peuvent pas visiter la Bretagne sans faire un détour par Rochefort-en-Terre, un des plus beaux villages de Bretagne ! Cette petite commune située dans le Morbihan, à mi-chemin entre Vannes et Redon, possède un des patrimoines architecturaux les plus étonnants de Bretagne, superbement mis en valeur par un environnement très fleuri. La cité possède plusieurs labels qui en disent long sur son intérêt touristiques : « Plus beaux villages de France », « Petites Cités de Caractère » et « Villes et Villages Fleuris de France ». En 2016, le village a même été élu village préféré des français dans une émission de télévision !
Histoire de Rochefort-en-Terre
Rochefort-en-Terre tire son nom de la famille Rochefort. La ville s’est d’ailleurs longtemps appelée Rochefort, avant d’être baptisée Rochefort-en-Terre en 1892 pour ne pas la confondre avec son homonyme de Charente. Au 12ème siècle, la famille Rochefort construit une forteresse sur un promontoire rocheux dominant la vallée du Gueuzon, un affluent de l’Arz, au cœur des Landes de Lanvaux, cette arête rocheuse, vestige du Massif Armoricain, qui traverse le Morbihan d’ouest en est. Le site est idéal pour contrôler la voie de passage de Malestroit à La Roche-Bernard et imposer un droit de passage qui va enrichir les seigneurs de Rochefort ! Autour du château va rapidement se développer un bourg. En s’unissant par le mariage en 1374 à la famille de Rieux, la famille Rochefort-Rieux devient une des familles les plus puissantes du Duché de Bretagne. Une puissance qui lui vaut des déboires … Après la défaite de Saint-Aubin-du-Cormier contre la France en 1488, défaite qui marque la fin de l’indépendance du Duché de Bretagne, le château est détruit. Reconstruit dans un style encore plus luxueux, il est à nouveau incendié en 1594 pendant les guerres de religion par le Gouverneur de Redon. Il est restauré à l’identique dans la deuxième moitié du 17ème siècle, mais il ne résistera pas à la période de la Révolution : après que les Chouans aient pris Rochefort-en-Terre, l’armée républicaine reprend la ville et démantèle le château pierre par pierre pour qu’il ne puisse plus servir aux Chouans ! Seules les écuries sont épargnées. Elles seront transformées plus tard en habitation par le docteur Juhel qui s’y installe. Il vend sa propriété au peintre américain Alfred Klots. Né à Saint-Germain-en-Laye dans une famille américaine entretenant des relations commerciales avec la France, ce peintre tombe amoureux de la région lors d’un séjour en 1903 à l’Auberge Lecadre, qui accueillait de nombreux paysagistes et portraitistes. Après avoir loué une partie de la résidence du Docteur Juhel, il la rachète donc en 1907. Dès 1911 il lance un concours richement doté de façades fleuries qui contribue à faire connaître le village. Dès les années 30 le village attire ses premiers touristes (et continue d’ailleurs de les attirer !). Petit à petit, après la Première Guerre Mondiale, il reconstruit également un nouveau château. En 1976, à la mort de Trafford, fils d’’Alfred Klots, le Conseil Général du Morbihan rachète le château et en est toujours propriétaire aujourd’hui.
À voir et à faire à Rochefort-en-Terre
Le village jouissant d’une excellente réputation, beaucoup de touristes pendant la saison touristique. Le stationnement est payant tous les jours, toute l’année ( 2€ la journée, tarif constaté en avril 2010). Le village n’est pas très étendu et se visite facilement à pied.
Quelques monuments à voir :
- Le château de Rochefort-en-Terre. Ouvert de mai à septembre, il abrite un musée évoquant l’histoire de la propriété : objets de la vie rurale, peintures, collections diverses.
- La Collégiale / Eglise Notre-Dame-de-la-Tronchaye. Construite aux 12ème et 16ème siècle, cette église de schiste et de granite possède une remarquable façade de style gothique flamboyant et un clocher roman de forme carrée. Sur la place de l’église, un calvaire du début du 16ème siècle est surnommé la « Bible des Pauvres » car ses sculptures retracent six scènes de la vie du Christ.
- La Chapelle Saint-Roch. Elle se trouve à la sortie du village, dans les bois, sur une hauteur surplombant la route vers Pluherlin. Construite en 1527 en exécution d’un vœu de la population décimée par la Peste, elle est détruite en 1793 par les hommes de Le Batteux, chef révolutionnaire qui sema la terreur dans la région, puis elle sera reconstruite en 1854. Une promenade part de la chapelle pour rejoindre le cœur du village en surplombant la vallée du Gueuzon.
Mais le plus grand plaisir à Rochefort-en-Terre est tout simplement de se promener dans les rues et venelles du village et découvrir une architecture étonnamment variée pour un si petit village : maisons à pans de bois, bâtiments de style gothique, demeures de la Renaissance, … Ce mélange d’influences offre à Rochefort-en-Terre un des plus beaux patrimoines architecturaux de Bretagne. Les bâtiments les plus intéressants se situent sur un axe allant de la place Saint-Michel (juste à côté du parking principal du village) à la coquette place du Puits. Les nombreuses fleurs, en particulier les géraniums (la cité est surnommée « Cité du Géranium »), les lierres et les glycines, donnent des couleurs étonnantes et un charme fou au village. Sachez que cette flore est le fruit d’un travail permanent, puisque l’hiver la mairie propose aux habitants d’abriter gratuitement leurs fleurs dans des serres ! Les vieilles maisons abritent de nombreux artisans d’art (céramistes, bougies, savonneries, travail du bois, du cuir, du verre, vanneries, biscuiteries artisanales, … ), des galeries d’art ainsi que des restaurants. Le village jouit d’ailleurs d’une bonne réputation gastronomique, des crêperies aux restaurants gastronomiques. À la tombée de la nuit, pendant l’été, les week-ends et les vacances scolaires, les rues et les bâtiments de la ville sont mis en valeur par un jeu de lumière, baptisé « les Chemins Lumineux ».
Pour plus d’informations vous pouvez consulter le site de l’office du tourisme de Rochefort-en-Terre.
magnifique nous y allons très souvent un vrai bonheur !
MYSTÉRIEUSE NAÏA, LA SORCIERE DE ROCHEFORT
A partir du 12 août, suivez l’étrange et inquiétante enquête
de l’écrivain et journaliste Charles Géniaux
à Rochefort-en-Terre, à la fin du XIXe siècle,
en quête de la sorcière Naïa, hantant les ruines du château.
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Nouvelle épistolaire de Georges Billant : « Mystérieuse Naïa »
(en plusieurs épisodes)
inspirée de l’article de Charles Géniaux
paru dans le « Wide World Magazine » en octobre 1899
(traduit de l’anglais par Stéphane Batigne).
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A retrouver sur ma page facebook : Georges Billant