La Roche Bernard
Porte d’accès au Morbihan en venant de Nantes, la petite cité de La Roche Bernard (Ar Roc’h Bernez en breton) s’est développée autour d’un promontoire rocheux dominant la Vilaine. La forteresse initiale n’existe plus, mais la vieille ville et ses rues escarpées qui descendent vers le port ont gardé beaucoup de charme. Un charme qui vaut à La Roche-Bernard le label de “Petite Cité de Caractère”. Les bords de la Vilaine et la campagne autour de la cité réservent également de belles promenades.
La petite Histoire de La Roche-Bernard
C’est le chef viking Bern-Hardt (“fort comme un ours”) qui, remontant la Vilaine en 919, comprend le premier l’intérêt stratégique du site. Il construit une forteresse au sommet du promontoire dominant la rivière, forteresse bientôt entourée d’un village qui portera son nom. Les descendants du chef viking prêteront plus tard allégeance au duc de Bretagne, gagnant en échange des terres et le titre de barons de La Roche-Bernard. L’activité portuaire, le commerce du sel et la présence d’un bac pour traverser la Vilaine assurent le développement de la cité. Pendant la Guerre de Sucession de Bretagne (1341-1365), les barons de La Roche-Bernard choisissent le camp des perdants, celui de Jeanne de Penthièvre et du Roi de France : les partisans du duc Jean de Montfort détruisent le château et les barons de La Roche-Bernard doivent s’exiler à quelques kilomètres de là, au château de la Bretesche (à Missillac). Au XVIème siècle, François de Coligny, nouveau baron de La Roche-Bernard, introduit le culte protestant et convertit les nobles et bourgeois de la cité. La Roche-Bernard devient ainsi un des premiers fiefs protestants en Bretagne. Au XVIIème siècle, Richelieu installe des chantiers navals à La Roche-Bernard dont sortira en particulier La Couronne, premier vaisseau de ligne à trois points de la Royale. Les chantiers navals construisent également des navires de triste mémoire, ceux qui assuraient la traite négrière … La Révolution Française sera une période mouvementée pour la cité. En 1789, après de vifs débats entre les députés bretons, La Roche-Bernard, historiquement rattachée au Pays Nantais, est placé dans le département du Morbihan, au nom de la nécessité stratégique d’avoir les deux rives d’une rivière dans le même département (règle qui sera également appliquée pour placer Redon et Dinard en Ille-et-Vilaine par exemple). En 1793, la ville se range dans le camp des Républicains dans une région acquise aux Chouans : en 1793, 6 000 Chouans envahissent la cité et assassinent deux chefs républicains, Le Floch du Cosquer et Joseph Sauveur. Ce dernier sera exécuté dans des conditions atroces, sans jamais renier la cause républicaine : en son honneur, la ville sera rebaptisée La Roche-Sauveur de 1793 à 1802. Après la Révolution, l’activité portuaire continue à se développer et atteint son apogée à la fin du XIXe siècle. Les quais de La Roche-Bernard voient transiter du Sel, du vin, des céréales, de la chaux et du bois. Mais le développement du trafic ferroviaire et routier provoquent le déclin progressif du port de commerce qui s’éteint au début du XXe siècle. La construction du barrage d’Arzal à l’embouchure de la Vilaine en 1970 a cependant relancé la navigation de plaisance sur la Vilaine : le port de plaisance de La Roche-Bernard accueille aujourd’hui plus de 600 bateaux toute l’année.
Les ponts de la Roche-Bernard
Pendant longtemps, La Roche-Bernard a été synonyme de bouchon sur la route des vacances lors de la traversée de la Vilaine par le pont de la Roche-Bernard. La traversée de la Vilaine, une longue histoire pour la petite cité … Autrefois on traversait la Vilaine par bac. La Roche-Bernard était à l’époque sur l’ancienne route royale de Bordeaux à Brest. La traversée était contraignante à cause des marées et du vent, elle s’avérait même parfois périlleuse. Une situation intenable pour les élus locaux qui réclament la construction d’un pont. Ils obtiendront gain de cause en 1836 et il faudra attendre trois années pour que le premier pont de La Roche-Bernard, un pont suspendu, soit inauguré en 1839. On peut encore apercevoir aujourd’hui les deux viaducs d’accès de part et d’autre de la Vilaine. Le pont est malheureusement malmené par les vents violents qui s’engouffrent dans la vallée de la Vilaine et occasionnent régulièrement des dégâts sur le pont. En 1872, le pont suspendu est remplacé par une passerelle provisoire avant qu’une arche métallique accueillant également une voie ferrée soit installée en 1911. Mais ce pont est détruit le 15 août 1944 lorsque la foudre tombe sur une mine posée par les allemands … Les bacs sont rétablis jusqu’en 1948 puis une passerelle flottante provenant du débarquement allié à Arromanches est mise en service. Elle permettra la traversée de la Vilaine jusqu’en 1960, date à laquelle un nouveau pont suspendu, toujours en service aujourd’hui, est inauguré. Mais ce pont s’avère vite insuffisant pour accueillir le trafic toujours plus important sur la N165 de Nantes à Brest, occasionnant des embouteillages géants lors des départs en vacances ! Ce n’est plus qu’un mauvais souvenir depuis l’inauguration en 1996 du Pont du Morbihan, pont à 4 voies qui enjambe la Vilaine 600 mètres en amont de La Roche-Bernard !
Que voir à La Roche-Bernard ?
- Le principal intérêt de la Roche-Bernard est sa vieille ville, qui s’est développée sur une hauteur dominant la Vilaine. Le stationnement est difficile en ville, donc garez-vous du côté du port, près du quai Saint-Antoine, d’où vous pourrez grimper une des ruelles qui mènent à la vieille ville. Beaucoup de belles maisons autour de la superbe place du Bouffay, dominée par la Maison du Canon, hôtel particulier construit en 1559 et qui abrite aujourd’hui l’hôtel de ville.
- Dans les ruelles entre la place du Bouffay et le port, le Château des Basses Fosses est un hôtel particulier des 16ème et 17ème siècles qui abrite le Musée de la Vilaine maritime.
- Dominant le port, le site du rocher est un promontoire rocheux d’où on a une vue imprenable sur la Vilaine et sur le pont de La Roche-Bernard.
- A une dizaine de kilomètres à l’est de La Roche-Bernard en direction de Nantes, ne pas rater le Château de la Bretesche. Ce splendide château construit au XIVème siècle abrita à plusieurs reprises les barons de La Roche-Bernard lors des heures difficiles de la cité. C’est un des berceaux du protestantisme en Bretagne. Détruit pendant la Révolution, il fut reconstruit au XIXème siècle. Les dépendances du château abritent aujourd’hui un hôtel de luxe (Relais et Châteaux) avec golf 18 trous, spa et restaurant gastronomique.
désolé , mais il ni a jamais eu de ponts a Laroche Bernard ( juste une passerelle , le ponts se trouve entre Marzan et Nivillac , quand on veut faire de l’histoire , on doit etre precis , merci