Le Croisic et la Côte Sauvage
Situé au bout d’une presqu’île bordée au sud par la Côte Sauvage et au nord par le Traict du Croisic, canal naturel alimentant les marais salants de Guérande, Le Croisic est une des plus belles cités de Loire-Atlantique. La beauté du site naturel, la richesse de l’architecture et l’activité grouillante sur les quais donnent à ce vieux port un charme fou. Un incontournable de la Loire-Atlantique !
Le Croisic, du port de commerce à la station balnéaire
L’histoire du Croisic est liée depuis toujours à son activité maritime et à sa position géographique stratégique, à mi-chemin entre les deux rivières commerçantes que sont la Loire et la Vilaine. Des populations se sont installées ici il y a bien longtemps, comme en témoignent la présence de monuments néolithiques sur la presqu’île ou encore la présence régulière attestée des Normands dès le 5ème siècle.
Mais c’est au Moyen-Âge que le port prend son essor grâce au commerce du sel de Guérande. Des navires venus du Portugal, d’Italie, d’Espagne, d’Angleterre, des Pays-Bas ou de Scandinavie débarquent au Croisic. Ils y vendent du bois, des métaux, du charbon, des draps et plein d’autres marchandises. Et repartent chez eux les cales pleines de sel de Guérande. Le port est également un point de départ pour les pèlerinages vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Pour ne pas être dépendante du commerce du sel, la bourgeoisie locale qui administre la cité arme des navires de pêche. Ils partent au large de Terre-Neuve pêcher la morue et feront la fortune de la cité.
Plus tard, au 19ème siècle, l’activité commerciale du port décline du fait de l’essor du port de Nantes. La pêche permet alors à la cité de retrouver un certain dynamisme économique. Outre la pêche à la morue, la sardine et le hareng entraînent la création de conserveries et l’installation dans les années 1920-1930 d’une forte communauté de pêcheurs venus du Pays Bigouden. Le 19ème siècle est également marqué par le développement du tourisme balnéaire, favorisé par l’arrivée du chemin de fer en 1879. Le Croisic devient une des stations balnéaires les plus réputées de Bretagne et même de France. Aujourd’hui la pêche (incluant la conchyliculture) et le tourisme restent les activités économiques principales de cette cité qui dégage un charme incroyable !
À voir au Croisic
- Les Quais du Croisic, dont la forme actuelle date du 18ème siècle, sont bordés de belles maisons de granite construites entre le 15ème et le 17ème siècle. Elles témoignent de la richesse de la cité à cette époque. Certaines sont classées monuments historiques. L’ancienne criée, récemment reconvertie en espace culturel, accueille désormais des expositions et des spectacles.
- Une des particularités du port du Croisic est la présence face aux quais d’îlots artificiels. Appelés « jonchères » ils sont construits avec le lest contenu dans les navires. Ce lest a également servi à construire deux buttes artificielles qui dominent le port : le Mont Lenigo à l’ouest, le Mont Esprit à l’est. Aménagé en parc, ce dernier offre une vue superbe sur Le Croisic et les marais salants de Guérande. Depuis les quais, belle vue sur le traict du Croisic et en face, sur la commune de La Turballe, la presqu’île de Pen Bron et son centre marin.
- Le centre-ville du Croisic s’étend autour de la belle église Notre-Dame de la Pitié (16ème siècle). Dans les rues autour de l’église on peut admirer de nombreux édifices construits entre le 15ème et le 17ème siècle : maisons, manoirs, hôtels particuliers, dont certains classés monuments historiques. L’hôtel d’Aiguillon (17ème siècle) abrite la mairie du Croisic.
- À l’ouest du Mont Lenigo les quais se poursuivent par l’interminable jetée du Tréhic qui pénètre dans la mer sur 850 mètres de longueur. Élevée en 1840, elle se termine par le phare du Tréhic (construit entre 1869 et 1872). Au programme un bon bol d’air iodé et une vue superbe sur le Traict du Croisic et les dunes de Pen Bron de l’autre côté. Une balade à ne faire que par temps calme car la digue est régulièrement battue par les flots !
- L’Océarium du Croisic, situé à la pointe de la presqu’île à la sortie du port, est un aquarium d’eau de mer présentant plus de 2 000 spécimens. Son originalité : un tunnel passant sous un des aquariums qui permet d’admirer raies, mérous et requins. Plus d’infos : www.ocearium-croisic.fr.
- Au large de la presqu’île du Croisic, le phare du Four (homonyme de son cousin finistérien) a été construit entre 1819 et 1821 pour signaler un dangereux écueil. Il était alors le second phare construit en haute mer, après celui de Cordouan à l’entrée de l’estuaire de la Gironde. Avec ses 21 milles de portée, il est un des plus puissants de la côte Atlantique.
- Sur la façade sud de la presqu’île, la Côte Sauvage du Croisic s’étend jusqu’au Pouliguen. C’est un des plus beaux sites naturels de Loire-Atlantique. Pas de falaises gigantesques, mais de nombreux rochers dont les formes excitent l’imagination. L’orientation de la côte est idéale pour assister à de magnifiques couchers de soleil. Par gros temps le spectacle des vagues qui s’écrasent contre les rochers vaut le coup d’oeil ! Le site attire beaucoup de visiteurs, des aménagements ont donc été mis en place pour canaliser le flux de visiteurs et conserver le site. Respectez donc le cheminement !