L’Aber Wrac’h et le phare de l’île Vierge
Avec ses 33,3 kilomètres de profondeur, l’Aber Wrac’h est le plus important des 3 abers de la côte nord du Finistère. Il prend sa source entre Trémaouézan, Saint-Thonan et Ploudaniel et se jette dans la Mer Celtique entre les communes de Plouguerneau au nord et celles de Landéda et Lannilis au sud. Pour ceux qui l’ignorent, un aber est un fleuve côtier envahi par la mer à marée haute. Plus au sud on parle de ria. L’embouchure de l’aber est délimitée au sud par la presqu’île de Sainte-Marguerite, qui ferme la superbe baie des Anges, et au nord par l’île Vierge dont le phare signale les dangers que les nombreux îlots et récifs présentent pour les navigateurs.
Landéda
La commune de Landéda s’étend sur une péninsule entre l’Aber Wrac’h au nord et l’Aber Benoît au sud. Ses paysages au niveau de l’embouchure sont sans doute les plus beaux de l’aber.
- La Presqu’île Sainte-Marguerite est une langue de terre à l’embouchure de l’Aber Wrac’h au sud. Au programme une belle zone dunaire, des plages de sable blanc magnifiques, plusieurs îlots accessibles à marée basse et un superbe panorama sur les embouchures de l’Aber Benoît et de l’Aber Wrac’h.
- La route touristique au nord de la presqu’île longe la joliment nommée baie des Anges et l’abbaye Notre-Dame des Anges qui lui a donné son nom. Cette abbaye franciscaine construite en 1509 et classée monument historique est en cours de restauration. Elle est ouverte aux visites et accueille régulièrement des animations culturelles. Plus d’informations : www.abbayedesanges.com.
- Le port de l’Aber Wrac’h est un ancien petit port de pêche, aujourd’hui essentiellement tourné vers la plaisance, parfaitement placé à l’abri des colères du large. Le port abrite quelques bars et restaurants. Vue superbe sur l’embouchure de l’aber et ses nombreux îlots.
Lannilis
Comme Landéda la commune de Lannilis est bordée par deux abers, l’Aber Wrac’h et l’Aber Benoît. Mais située au fond de l’aber, elle offre des paysages plus fermés.
- Au fond de l’aber, sur sa dernière portion navigable et parfaitement à l’abri des tempêtes du large, le port de Paluden est à la fois un port de plaisance et un petit port de marchandises (toujours actif) sur la commune de Lannilis. Non loin de là sur la D113 le « vieux pont » est la première voie permettant de traverser l’aber. Après le pont la D113 grimpe et une petite aire de stationnement offre un beau point de vue sur l’aber. Avec ses collines boisées qui tombent dans la mer, l’aber y a des petites allures de fjord.
- Joli point de vue également plus en amont sur la D13 qui traverse l’aber entre Plouguerneau et Lannilis. Non loin de là, le château de Kerouartz, édifié à la fin du 16ème siècle, est un des plus beaux de la région. C’est une propriété privée non ouverte aux visites … à moins d’y être invité à un mariage, d’y participer à un événement professionnel ou à un spectacle culturel. Lannilis compte d’ailleurs un patrimoine riche constitué de plusieurs chapelles (Saint-Sébastien, Bergot, …) et manoirs.
Plouguerneau et le phare de l’île vierge
La commune de Plouguerneau s’étend sur la rive nord de l’Aber Wrac’h. Elle offre un littoral de 45 kilomètres de long, un record en France. Sa côte découpée et parsemée d’îlots est en particulier connue pour l’île vierge et son phare, un des plus célèbres de Bretagne.
- Au fond de l’aber, près du hameau de Prat Paol (avec une jolie petite chapelle), le Pont Krac’h est une chaussée de granit traversant l’aber entre Plouguerneau et Lannilis au milieu des vasières. Son nom est une contraction de « Pont kar ac’h », « le pont des charrettes » en breton. Le pont est recouvert à marée haute. Il est également surnommé « pont du diable » à cause d’une légende qui voudrait qu’il ait été construit en une nuit par le diable, suite à un pacte conclu avec un meunier en échange de la première âme qui le franchirait … qui fut un chat ! Une « arnaque » dans laquelle le diable est souvent tombé en Bretagne !
- Le hameau de Grouanec, sur la route du Folgoët, abrite une belle église des 13ème et 15ème siècles, agrandie au 20ème siècle, et son enclos paroissial.
- En venant de Lannilis par le « vieux pont » sur la D113, le vallon du Traon abrite une jolie chapelle du 16ème siècle avec son calvaire et son curieux portail d’entrée : la chapelle Notre-Dame du Traon (aussi appelée Notre-Dame du Val).
- A la pointe ouest de la commune de Plouguerneau, on se rapproche d’un des phares les plus célèbres de Bretagne : le phare de l’île vierge. Construit entre 1897 et 1902 sur une île 1,5 Km au large du port de Lilia, il mesure 82,5 mètres de haut, ce qui est en fait le plus haut d’Europe et le plus haut en pierre de taille du monde. Il a une portée de 52 kilomètres (27 miles) et est automatisé depuis 2010. L’île sur lequel il se dresse est accessible en bateau ou à pieds lors des grandes marées. Il vous faudra ensuite gravir ses 397 marches pour accéder à son sommet ! L’intérieur est tapissé de 12 500 carreaux d’opaline. Le phare a été classé au titre des monuments historiques en 2011. A ses côtés, l’ancien phare, construit entre 1842 et 1845, paraît bien petit avec ses 33 mètres. Après la construction du nouveau phare cette tour carrée a servi de logement pour les gardiens du phare jusqu’à la dernière relève en octobre 2010.
- Outre l’île vierge, de nombreux îlots parsèment la côte au large de Lilia, dont certaines sont accessibles en fonction de la marée. De véritables confettis vus du ciel et qui forment un ensemble qu’on appelle archipel de Lilia. Parmi ces îlots, l’île Wrac’h abrite un joli petit phare-maison qui, aligné avec le phare de Lanvaon situé dans les terres, guide les navigateurs à l’entrée de l’aber.
- Sur la route de Kerveogan dans le bourg de Plouguerneau, l’écomusée des goémoniers et de l’algue est consacré à la récolte et à la valorisation des algues, une activité séculaire dans une région parmi les plus riches en algues en Europe. Plus d’informations : www.ecomusee-plouguerneau.fr.